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Sa vie... du BON côté !

3 novembre 2013

Un peu de "moi"

Une fois n'est pas coutume, et surtout parce que vous me l'avez demandé, dans ce nouveau billet, je vais vous parler de "moi"... Jusqu'à présent, je me suis mise volontairement en retrait car ce blog est principalement dédié à l'histoire de Johan et aussi, par la force des choses, à notre histoire, donc pour parler de moi seule, cela devient du "hors sujet", en plus j'avoue que je n'aime pas beaucoup parler de moi.

Lorsque nous nous sommes rencontrés, ça fera bientôt un an et demi, j'étais dans une période où, ironie du sort, je ne souhaitais pas faire de rencontre amoureuse suite à trop de déceptions, de désillusions (promesses non tenues, pas envie de s'engager, mensonges, etc...) qui se sont cumulées lors des deux dernières années qui ont précédé, et je préfère être toute seule que mal accompagnée, comme on dit.

Avant de rencontrer Johan, j'avais déjà eu une "première vie" :

J'ai connu plusieurs années auparavant celui qui allait devenir le père de mes deux petits anges que j'aime plus que tout au monde, deux beaux garçons ! Pour tous nos amis, nous représentions l'image du couple idéal, avec deux enfants, le chien puis quelques années plus tard, l'achat d'une maison (ça fait un peu cliché mais bon).

Et c'est après l'achat de cette maison que tout a basculé, j'ai commencé à ne plus avoir le moral, ne plus avoir goût à rien. Je ne comprenais pas pourquoi, j'avais tout pour être heureuse et pourtant je ne l'étais pas et j'avoue que j'en avais honte, je le vivais très mal, je culpabilisais même. Je ne sais pas pourquoi mais je ne me sentais plus à ma place, je ne pouvais pas l'expliquer mais je n'avais plus de sentiments amoureux envers mon compagnon (nous n'étions pas mariés), j'ai décidé d'allé consulter car je n'arrivais pas à me sortir de cette situation tant inattendue que dramatique et je sentais que toute seule, je n'arriverai pas à remonter la pente, je me trouvais dans une impasse...

Le verdict est rapidement tombé, je souffrais d'une grosse dépression, accompagnée d'une anesthésie sentimentale. Le fait d'avoir pu donner un nom sur mon état nous avait rassurés. D'après le psy, il était possible que l'achat de la maison ait été l'élément déclencheur, c'est très fréquent. Malheureusement, cela nous a été fatal, peu de temps après, c'était la séparation. L'année qui a suivi a été pour moi la descente aux enfers, je crois que de toute ma vie, je ne m'étais jamais sentie aussi mal dans ma tête, dans ma peau. Je vivais très très mal la situation, tous "nos" amis sont devenus "ses" amis, je me suis retrouvée toute seule, j'ai culpabilisé encore plus, j'avais le sentiment même d'être un monstre !! J'ai suivi un traitement quelques temps pour "m'aider" mais au lieu de ça, mes crises d'angoisse sont devenues beaucoup plus fréquentes. Je me souviens un jour avoir téléphoné à mon psy, en larmes dans la voiture, au bout du rouleau, lui demandant de m'aider, que c'était de pire en pire alors qu'avec le temps, j'aurais dû me sentir un peu mieux au moins. Il m'a conseillé alors de doubler les doses, ce que j'ai fait, mais ça a aussi doublé la fréquence de mes crises d'angoisse !! A force, je devais avoir une tête de "déterrée", au bureau, on me demandait si ça allait, je donnais l'impression que d'une seconde à l'autre, je pouvais m'écrouler, et moi-même je me sentais tourner au ralenti, un véritable cauchemar éveillée !!

Après des mois et des mois de conflit avec moi-même, j'ai trouvé la force de réagir. Le déclic ? Quand je me suis rendue compte que je risquais à présent de perdre mon travail ! J'ai décidé ce jour-là, de stopper net mon traitement (ce qui est vivement déconseillé et dangereux) et je suis allée à la pharmacie acheter des vitamines à base d'oligo-éléments ! Je sais, vu mon état, cela paraissait inconscient, surréaliste, pour ne pas dire absurde mais au bout de deux jours, j'ai commencé à ressentir leur efficacité. Et c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé tout doucement à remonter la pente...

Etrangement, pendant ces mois qui se sont écoulés, je me suis "transformée" physiquement, je me suis laissé poussé les cheveux, je suis devenue beaucoup plus féminine et plus "fashion" dans ma façon de me vêtir (j'ai commencé à porté des vêtements que jamais je n'aurais osé porter auparavant), je me maquillais, j'ai perdu du poids aussi et tout ça s'est fait naturellement, c'est ça le plus étonnant ! Je n'étais plus du tout la même en fait. Il y a eu un avant et un après, je me découvrais (ou redécouvrais), une renaissance en quelque sorte. Je me souviens un jour avoir croisé un couple d'amis dans une grande surface, ils ne m'avaient même pas reconnus, c'est pour dire !

L'année qui a suivi, je l'ai vécu comme une seconde jeunesse, j'ai commencé à sortir, de plus en plus, les nuits blanches, je ne les compte même plus, j'ai découvert une autre vie.

Avec mon ex-compagnon, nous nous étions mis d'accord pour une garde alternée pour les enfants, et j'ai trouvé que c'était un très bon compromis car ils ont besoin des deux parents. J'ai pu ainsi trouver un certain équilibre, j'avais la semaine où j'étais maman à 300 % puis la semaine où j'étais un peu l'ado-adulte qui se donnait le temps de s'épanouir et de grandir à nouveau.

Quand j'ai rencontré Johan, j'ai tout de suite senti qu'il était différent mais j'avais tout de même ce doute : il est plus jeune que moi (nous avons 14 ans d'écart, je fais plus jeune que mon âge mais quand même), il a juste envie de s'amuser, je ne vois pas pourquoi il voudrait se poser avec moi plus tard si ça marche entre nous, en plus je suis déjà maman, etc... Le soir de notre rencontre, nous avions tellement bien accroché que nous n'avons cessé de danser ensemble, des heures et des heures, jusqu'à l'aube, quelques pauses histoire de se réhydrater, nous nous sommes rapidement échangé nos numéros de portable, et avant que chacun ne rentre chez soi, il m'a juste dit que si je souhaitais le revoir, c'était à moi de l'appeler... Je lui ai demandé quelques mois plus tard ce qui se serait passé si je ne l'avais pas rappelé, il m'a répondu qu'il était quasi sûr d'avoir de mes nouvelles vu le très bon feeling entre nous mais si effectivement je ne l'aurais pas recontacté, il pense qu'il ne l'aurait pas fait non plus car il voulait être sûr que j'en avais vraiment envie (un peu compliqué, je vous l'accorde mais il y a une morale dans cette histoire : ne pas passer à côté du bonheur et foncer, prendre des risques, des fois ça paye !).

Je savais en moi-même que j'en avais très envie mais j'avais peur de souffrir encore, c'était la seule raison qui me faisait hésiter mais vu la soirée que nous avions passée, j'ai décidé de le rappeler le lendemain (Samedi) et de lui proposer de passer une nouvelle soirée ensemble. Il était tellement beau, tellement charmant, tellement drôle, tellement tout !! et en plus son petit accent me faisait craquer, pourquoi s'en priver, alors j'ai pris le risque...

Notre deuxième soirée s'est transformée en week-end puisqu'il est resté chez moi jusqu'au Dimanche soir. Pour la petite anecdote, je l'avais emmené dans un restaurant chinois. En souvenir de cette soirée, il avait inscrit son nom sur une des baguettes chinoises, ainsi que la date du dîner, en guise de porte-bonheur, je l'ai toujours gardée... Avant de se quitter le Dimanche soir, je lui ai posé une question qui me trottait dans la tête : es-tu d'accord pour que l'on se revoit dans deux semaines ? Et la réponse ne s'est pas fait attendre : ouiiiii, bien sûr !! Ce fût un soulagement pour moi !!

La semaine qui a suivi (j'avais mes enfants), nous avons passé toutes nos soirées au téléphone, on avait hâte de se revoir. La semaine suivante, nous n'avons pas attendu le week-end, je suis allée le voir dès le Lundi (nous étions à une soixantaine de kilomètres l'un de l'autre) et il m'a fait sa déclaration. J'avoue que j'étais tellement surprise que j'en ai eu peur en fait, lorsqu'il m'a avoué qu'il m'aimait, qu'il voulait se marier avec moi, avoir des enfants, c'est bête mais j'ai préféré le "calmer" en lui disant que cela n'était pas possible, cela ne pouvait pas être déjà de l'amour, de l'affection ou quelque chose comme ça, oui (je n'arrivais pas à trouver les mots) mais certainement pas de l'amour et qu'il allait trop vite pour moi. Juste après, j'ai regretté mes propos car je l'ai senti attristé mais j'ai voulu le rassurer en lui disant qu'on avait le temps, qu'il ne fallait pas se presser et que l'on verrait bien avec le temps où cela nous mènerait : si ça doit arriver un jour, ça arrivera. Quelques mois plus tard, lors d'une discussion, nous nous sommes rappelés ce moment-là et il m'a avoué que c'était vraiment de l'amour qu'il ressentait déjà mais il n'avait pas voulu me contredire pour ne pas me faire fuire.

Notre relation au fil des mois a évolué très vite je dois dire, du coup il a même fait la connaissance de mes enfants trois mois plus tard alors que je m'étais toujours juré que le jour où je rencontrerai le "bon", il devra attendre au moins six mois, voire un an, avant de connaître mes deux amours, comme quoi... mais on a attendu toute de même un bon mois pour officialiser (au départ il s'était présenté juste comme un ami ensuite il leur a déclaré lui même : j'aime votre maman, votre maman, c'est ma chérie !).

On était sur la même longueur d'ondes lui et moi. Des fois, juste par le regard, on communiquait et on se comprenait. On avait un gros point commun aussi, nous n'avions notre place nulle part, je m'explique : lui, né au KOSOVO, d'origine kosovare, mais vivait en ALLEMAGNE avant de venir en FRANCE ; moi, née en FRANCE, mais d'origine portugaise (mes deux parents sont portugais), j'ai demandé la double nationalité à mes 18 ans. Lorsque vous êtes partagés entre deux pays, difficile de trouver sa place. Moi par exemple, au PORTUGAL, j'ai toujours été vue comme la petite française, ici en FRANCE, on me considère comme une petite portugaise alors que j'ai ma carte d'identité française... mais bon, en ce qui me concerne, je n'ai jamais voulu choisir (d'où le choix d'une double nationalité). Pour moi, la FRANCE c'est mon pays car j'y suis née et que j'y ai toujours vécu, le PORTUGAL représente mes racines, mes origines, que je ne renierai jamais, bien au contraire, c'est une richesse de pouvoir connaître deux cultures différentes et d'avoir la chance d'être bilingue dès sa plus tendre enfance.

Par la suite, Johan a aussi évoqué l'envie de se marier avec moi et il m'assurait que ce n'était pas à cause de ses problèmes de papiers (même s'il aurait préféré que cela se passe dans d'autres circonstances bien moins compliquées mais il tenait trop à moi et voulait me prouver son amour envers moi). Si j'avais le doute, il attendrait que tout soit résolu pour me prouver que c'était par amour, et uniquement par amour. Donc j'ai préféré attendre "le bon moment" pour deux raisons :

  1. Je ne voulais pas d'un simple mariage à la mairie (qui réglerait aussi des problèmes de papiers), en comité plus que restreint (mariés + témoins) car les finances ne nous permettraient pas de célébrer un mariage comme toute femme peut en rêver. Il faut savoir que j'avais déjà refusé de me marier avec le père de mes enfants car nous n'avions pas la même conception du mariage, pour lui, ça se résumait en un simple repas de famille (juste les parents, frères, soeurs) alors que moi, je rêvais d'un beau mariage, simple mais beau quand même (je ne demandais pas non plus un mariage en grandes pompes) mais je voulais un mariage qui ressemble à un mariage, c'est quand même censé être l'un des plus beaux jours de notre vie (avec la naissance de mes deux bébés d'amour).

  2. Je ne voulais pas non plus penser que c'était pour régler ses problèmes de papiers, au fond de moi, je savais que cela n'était pas le cas mais il y aurait eu quand même toujours un doute.

Peut-être ai-je eu tort de ne pas accepter, en tout cas, je l'ai regretté le jour où il est parti...

 

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1 novembre 2013

Le départ

L'attente est devenue notre quotidien depuis des mois mais cette fois-ci c'est différent, ce n'est pas l'attente d'un "OUI", c'est l'attente d'un "DEPART" que l'on redoute tant, on sait que quoi qu'il arrive, plus rien ne sera jamais pareil après, reste à savoir si cela aboutira sur quelque chose de positif pour nous ou pas, si après une nouvelle page de notre histoire se tourne ou si l'on arrive au générique de fin...

Bientôt 2 000 kilomètres vont nous séparer pour une durée non déterminée, nous sommes anéantis ! On se promet de rester en contact autant que possible, je lui promets que je l'attendrai, le temps qu'il faudra, que je ne l'oublierai pas, il me promet de revenir, quoi qu'il arrive, tôt ou tard... Nous espérons tous deux que cette "séparation" n'est qu'une épreuve de plus et que nous la surmontrons à deux !

Contrairement à l'attente d'un "OUI", l'attente d'un "VOUS PARTEZ" va être de courte durée, une raison de plus pour être dégoutés !! En effet, après avoir informé la Préfecture qu'il "voulait" partir, moins de deux semaines après, il reçoit un courrier qui l'informe que la procédure en cours concernant la demande de l'obtention exceptionnelle (ça pour être exceptionnelle, elle est exceptionnelle) d'une carte de séjour est stoppée et une semaine après (oui, oui, vous avez bien compris, comme quoi l'administration a ses priorités), l'OFII (Office Français de l'Immigration et de l'Intégration) me contacte sur mon portable (ben oui, ça va plus vite que d'envoyer un courrier) pour me dire que son départ est prévu le 20 Août 2013, soit une semaine et demi plus tard !! Pour le coup, là, ça ne traîne pas !!

Honnêtement, j'étais persuadée qu'il partirait début ou courant Septembre vu qu'on était en Juillet, on avait même prévu de partir ensemble en vacances une semaine en Août, j'avais trouvé une location de vacances dans le Finistère, arrivée sur place prévue le 24 Août 2013... Vous l'avez compris, ces vacances à la mer se feront sans lui, une raison de plus d'être dégoutée !!

Ah oui, j'allais oublier, pour la petite anecdote (si je puis dire), environ un mois avant (je précise qu'il ne savait pas encore à ce moment-là quand son départ serait prévu), il a dû aller voir son médecin, il a découvert que sa carte de CMU n'était plus valable et pourtant il n'avait jamais reçu de courrier qui l'informait qu'il n'avait plus de couverture sociale, j'ai trouvé ça très déplacé, il était vraiment traité comme un moins que rien, comme un malpropre, c'était inhumain !!

Quelques jours avant son départ, il doit se rendre à l'OFII (ses locaux se trouvent à la Préfecture) pour aller récupérer tous les documents dont il a besoin pour partir, je décide de l'accompagner, je ne veux pas le laisser seul dans ce moment pénible.

L'OFII prend en charge son départ, ils lui fournissent le billet de train pour aller à PARIS, le ticket de métro pour se rendre à l'aéroport ROISSY-CHARLES DE GAULLE, puis son billet d'avion. Il devra arriver 5 heures avant le décollage de l'avion (PARIS - VIENNE : environ 2 heures, VIENNE- PRISTINA : environ 2 heures également). A l'aéroport, il devra se rendre à un comptoir où une personne de l'OFII l'attendra et lui remettra une enveloppe de 500 € pour lui permettre de prendre un nouveau départ dans sa nouvelle vie.

Je dois vous dire que j'ai été choquée de voir la façon dont les personnes qui travaillent à l'OFII traitent les gens. On demande comment on se rend de la gare jusqu'à l'aéroport car pas d'indications à ce niveau-là (numéro de ligne RER, etc). Tout ce qu'on nous répond, c'est : je ne connais pas PARIS, il verra bien sur place, il se débrouillera.

Lors des jours qui ont suivi, Johan était de plus en plus stressé, il avait peur que celà ne se passe pas bien, que son "départ volontaire" se transforme en "expulsion", il avait peur que personne de l'OFII ne l'attende au comptoir, il ne savait pas où aller dans l'aéroport, etc... Alors j'ai fait le nécessaire pour avoir une réponse à toutes ses questions, je me suis renseignée auprès de l'aéroport directement, j'ai pu contacter les personnes de l'OFII qui travaillent à l'aéroport, etc, etc... J'ai tout fait pour qu'il soit le plus serein possible le jour J.

La veille du départ, nous n'avons quasiment pas dormi, nous avons profité de nos dernières heures ensemble, nous nous sommes baladés en voiture, nous nous sommes posés à un endroit qu'on aimait particulièrement, un endroit qui surplombe la ville, c'est très beau à voir la nuit...

Le lendemain matin, je l'ai limite supplié de l'emmener à la gare, il ne voulait pas au départ car il a horreur des "adieux" et sensible comme je suis, il ne voulait pas me voir pleurer. Il a fini par accepter, j'ai beaucoup pris sur moi, je n'ai versé aucune larme pendant tout le trajet (je le lui avais promis), j'ai gardé le sourire. Arrivés devant la gare, il m'a prise dans ses bras, nous nous sommes embrassés longuement puis il est parti...

30 octobre 2013

La petite pause musicale du Mercredi 30 Octobre 2013

Ce soir, je vous invite à écouter une nouvelle chanson interprétée par Vedat Ademi, intitulée "Per ty" (traduction : pour toi).

Vedat Ademi est un jeune auteur-compositeur/interprète, d'origine albanaise kosovare, né à MITROVICA, comme mon chéri !

J'aime particulièrement ce morceau car il me rappelle de très beaux moments, on l'écoutait souvent tous les deux, surtout dans les dernières semaines avant son départ, blottis dans les bras l'un de l'autre...

C'était si romantique !! <3 Désolée, je m'égare :D

Je vous laisse écouter, j'espère que vous aimerez aussi !

Vedat Ademi - Per ty

30 octobre 2013

Les jeux sont faits, rien ne va plus...

Au fil des jours qui passent, le stress monte, l'angoisse s'installe... Nous sommes dans l'incertitude totale, quel est le bon le choix ? Attendre encore quelques temps au risque de tout perdre, de se perdre, ou partir pour mieux revenir, sans savoir dans combien de temps, de mois, ou d'année(s) on pourra enfin se retrouver, voire même si un jour on se retrouvera, car rien ne peut être sûr à 100 % !

Notre moral est au plus bas...

Nous passons des heures et des heures à discuter, à débattre, à peser le "pour" et le "contre". Nous sommes en week-end, une décision rapide s'impose, nous nous donnons 48 heures pour la prendre, donc à la fin du week-end, nous devront nous décider. La tension, comme vous pouvez l'imaginer, est à son comble !

Ses amis, ses proches nous soutiennent dans notre combat. De mon côté, c'est la même chose mais personne ne peut nous aider malheureusement.

On se blottit dans les bras l'un de l'autre pour se réconforter mutuellement, pour se donner la force de tenir, pour se rassurer, pour se dire que ça finira bien par s'arranger un jour, ça prendra le temps qu'il faudra et une chose est sûre, ni rien ni personne n'a le droit de nous interdire de nous aimer et de vouloir vivre ensemble. On se rappelle aussi tous nos bons moments et on se dit qu'on veut absolument en revivre d'autres, on s'aime et on ne veut pas se quitter mais la dure réalité est là...

C'est la fin du week-end, le verdict tombe : il va partir de lui-même. Notre amour est sincère et indestructible, il sera notre force. Johan me rassure, il fera tout son possible pour revenir au plus vite.

Je n'ai donc pas le choix, je dois lui faire confiance et respecter sa décision.

Le lendemain, il se rend à la Préfecture pour leur faire part de son "souhait" (il n'a pas vraiment le choix) de vouloir repartir le plus tôt possible ("départ volontaire") et là encore, ça bloque !! Pourquoi, vous allez me dire ? Et bien parce qu'il y a une procédure à respecter, cela signifie qu'il faudra également attendre pour avoir l'autorisation de partir !! Oui, oui, vous avez bien compris !!

Donc, on attend... Une vraie torture...

Entre-temps, il reçoit une lettre de la Préfecture qui l'informe que son dossier (qui est en cours de traitement et dont on attend une réponse) va être transmis à l'ARS (c'est un organisme d'aide à la réinsertion des étrangers en FRANCE, entre autres) pour être étudié attentivement. Ils ont donc eu besoin d'un peu plus de deux mois pour transmettre son dossier à un organisme qu'il avait déjà lui-même été voir auparavant, ce même organisme qui lui avait dit qu'ils ne pourraient rien faire pour lui, que ce n'était pas de leur ressort !! Mais de qui se moque-t-on ?? Ils jouent vraiment avec nos nerfs, avec nos vies !!

A ce moment-là, j'avais compris que Johan avait raison sur toute la ligne, que de toute façon cette dernière démarche n'aurait jamais abouti, que ce n'était pas la peine d'attendre plus longtemps et que sa décision de devoir reparti était finalement la bonne...

Maintenant, c'est sûr, Johan va repartir au KOSOVO, on ne sait pas quand ni comment, mais il va partir...

J'ai vécu ça comme une véritable injustice, NOUS avons vécu ça comme une véritable injustice !!

En attendant son départ, nous vivons et profitons de chaque jour comme si c'était le dernier...

27 octobre 2013

Un choix à faire...

Les jours passent, les semaines défilent, un mois s'écoule, puis deux... et toujours aucune réponse. Cette attente est à la limite du supportable tant l'enjeu est important, c'est toute une vie qui en dépend (pour ne pas dire deux) !

Johan est un jeune homme de 25 ans, 1.80 m, cheveux châtains clairs (ses cheveux s'éclaircissent en été, ça lui fait de beaux reflets blonds), avec une coupe à la "M. POKORA" qui lui va si bien, les yeux bleus, une gueule d'ange quoi, sans parler de son physique musclé, tout ce qu'une femme en général aime chez un homme, sans pour autant paraître superficielle (ne soyons pas hypocrites chères lectrices).

Afin de préserver son anonymat, je ne vous montrerai pas son vrai visage mais pour la petite anecdote, un jour, il m'a envoyé une photo d'une affiche sur laquelle on pouvait voir un mannequin qui je dois dire lui ressemble beaucoup, ça nous a fait bien rire, la voici :

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Il est rentré dans ma vie dans une période où, ironie du sort, je préférais être seule que mal accompagnée comme on dit... Lui aussi était en pleine désillusion, ne voulait pas sortir ce soir-là mais sa bande de copains a insisté pour qu'il les accompagne. La vie parfois nous réserve de belles surprises, il suffit de peu, il faut juste se trouver au bon endroit, au bon moment. En fait, c'est toujours quand on ne s'y attend pas que les meilleures choses peuvent nous arriver !

Habituellement lors d'une rencontre, c'est toujours deux regards qui se croisent, moi c'est une main qui prend la mienne... Il a surgi de nulle part, comme mon ange, mon ange gardien... déjà là c'était magique ! Je me suis retournée et là j'aperçois un beau jeune homme, les yeux qui pétillent et un sourire ravageur, il m'invite à danser, j'accepte, et depuis ce jour, nous ne nous sommes plus jamais quittés !

Après ce petit flash-back (fort agréable), revenons sur le sujet principal de ce billet...

Vu qu'au bout de deux mois, nous n'avons toujours pas de réponse, Johan pense qu'il ne faut plus espérer de réponse positive. Nous sommes fin Juin, nous savons tous qu'arrivé Juillet, les administrations tournent au ralenti, en Août, ça ne sera pas mieux, et il ne veut pas attendre Septembre. De mon côté, je veux encore y croire mais le doute peu à peu s'installe, peut-être a-t-il raison.

Et là, un dilemme se pose : soit il décide de repartir au KOSOVO de lui-même (dans le jargon, ça s'appelle un "départ volontaire"), pour tenter de revenir plus tard (mais on ne sait pas vraiment quand ni comment), soit il attend encore un peu, au risque de se voir expulser comme un malpropre et là, ça signifie qu'il est interdit de territoire en FRANCE à vie, en clair, notre histoire devra se stopper net.

Alors que faire ??? Dois-je l'écouter ou alors est-ce à moi de le convaincre d'attendre encore un peu ???

 

 

 

 

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27 octobre 2013

Une nouvelle page "Musique"

Je vous ai fait découvrir il y a quelques jours (voir mon billet du 22 Octobre 2013) un duo d'artistes : Lyric Master et 2Ton.

Ce soir, je veux vous faire partager un des derniers singles de 2Ton, toujours en "duo" mais cette fois-ci avec une jeune femme.

Cette chanson ne provient pas des influences de la "musique traditionnelle" du KOSOVO puisqu'il s'agit d'une reprise d'une chanson française de 2012 (eh oui, comme quoi la chanson française s'exporte !) qui a eu un gros succès chez nous. Dans la chanson originale, l’interprète est un rappeur français d'une trentaine d'années.

J'ai mis le terme "en duo" entre guillemets car en fait je ne suis pas sûre que cela soit un vrai duo, il est possible qu'il ait juste gardé le passage du début de la chanson originale et qu'il l'utilise comme sample dans son single.

Dès les premières notes, je suis certaine que vous reconnaîtrez ce magnifique morceau !

Personnellement, je trouve que ça rend bien aussi...

N'hésitez pas à me laisser vos commentaires pour me dire ce que vous en pensez et si vous avez reconnu de quelle chanson 2Ton s'est inspiré... sans tricher bien sûr ;)

2Ton - Missing me - 2013

27 octobre 2013

Le plan B

Cela fait quelques mois maintenant que Johan est suivi par un psychologue qu'il va voir non pas à l'hôpital, ni dans un cabinet médical, mais dans un immeuble où l'on peut rencontrer également d'autres associations dont leur but est d'aider les personnes à qui la vie ne leur a pas fait de cadeaux.

Au bout de quelques semaines, à la demande de ce psychologue, j'ai accompagné Johan à un de ses rendez-vous afin qu'il fasse ma connaissance, et pour que l'on puisse discuter de sa situation. Nous avons eu un premier bon contact mais je dois avouer qu'il nous a posé des questions plutôt surprenantes, du style : (en vert, ses questions, en bleu, mes réponses)

  • Pour en finir avec ses problèmes de papiers, pourquoi vous ne vous mariez pas ?
  • Car on préfère attendre que tous ces problèmes soient résolus justement, on s'aime, ça c'est sûr et certain, mais on ne veut pas se marier pour des problèmes de papiers, on veut un mariage d'amour, donc pour le moment, on va attendre.

A cette question, Johan ne m'a même pas laissé le temps d'y répondre en premier, lui-même est contre cette idée, mais il est vrai, on ne va pas se voiler la face, ça serait la solution de facilité. En plus, pour nous, c'est aussi une preuve d'amour l'un envers l'autre : lui, pour me prouver qu'il ne souhaite pas se marier à cause de problèmes de papiers, moi, parce que j'accepte sa situation et que je suis prête à attendre que tout soit résolu pour qu'enfin on puisse avancer ensemble dans la vie et réaliser tous les nombreux projets qui nous sont chers !

Autre point, le travail. Pendant toute la période où il avait des papiers provisoires, il n'avait pas l'autorisation de travailler et maintenant qu'ils ne sont plus renouvelés, encore moins, vous vous en doutez bien :

  • Vous savez, en attendant, il peut toujours travailler quelques heures par-ci, par-là, au "noir".
  • Il en est hors de question, Johan est quelqu'un d'honnête, il travaillera le jour où il en aura l'autorisation. C'est sûr qu'au niveau financier, c'est difficile pour nous mais on fera avec tout le temps qu'il faudra, on ne veut pas de problèmes supplémentaires, on en a déjà assez comme ça ! En plus, il prend le risque de se faire expulser direct ! Il souhaite vivre avec moi, ici en France, s'intégrer comme il se doit, d'ailleurs il parle plutôt bien le français, on le comprend très bien. Donc on prend notre mal en patience, on reste confiants, un jour où l'autre, il faudra bien que cette situation se débloque, c'est obligé !

Donc voilà, ce jour-là nous avons eu une discussion je dois dire plutôt surréaliste... Je l'ai revu ensuite une ou deux fois, et à chaque rendez-vous, toujours la même chose, on avait l'impression de ne plus avancer pour le coup mais on veut toujours y croire donc on y croit. Comme on dit, l'espoir fait vivre !

Si je vous parle de ce psychologue, c'est parce que le plan B, c'est lui... Oui, je sais ce que vous allez dire : quoi ? lui le plan B ? Et bien, oui, malgré ce que je vous ai raconté auparavant, on s'est dit que peut-être que lui pourrait nous aider à obtenir un rendez-vous auprès d'un de ses confrères, le fait de passer par quelqu'un qui connaît qui quelqu'un, on a beau dire, mais des fois, ça aide à ouvrir des portes, donc pourquoi pas...

On lui montre donc cette liste, et parmi ces noms, il en connaît un (oh miracle !!!) qu'il n'arrive pas à contacter tout de suite (évidemment...). Là aussi, on attend, encore et encore, car pas moyen d'arriver à joindre ce brave homme qui apparemment a un emploi du temps de ministre... Plus les jours passent et plus on commence à croire que vraiment personne ne peut plus rien faire pour nous aider ce qui va être le cas, car nous n'aurons jamais la chance de voir ce médecin.

Je recontacte alors à nouveau la Préfecture (toujours aussi aimable...), et j'explique que la situation est toujours bloquée car pas moyen d'obtenir un rendez-vous. Je demande s'il est possible, à défaut de pouvoir obtenir un rendez-vous avec un de leur médecin agréé et donc de se procurer l'attestation demandée, s'il est possible de la faire faire par son médecin traitant et par son psychologue. Ma demande est acceptée mais cela ne signifie pas pour autant que ces attestations seront valables. De toute façon, nous n'avons plus le choix, ça sera ça ou rien du tout...

Le dossier "de la dernière chance" est enfin déposé "complet". Et maintenant, il ne nous reste plus qu'à faire une chose que l'on sait si bien faire, attendre...

26 octobre 2013

La dernière chance (2/2)

Il nous reste maintenant environ deux semaines avant la date butoir et il nous manque encore cette attestation absolument indispensable pour boucler notre dossier mais nous nous retrouvons dans une situation complètement bloquée puisque pas moyen d'obtenir un rendez-vous auprès d'un médecin agréé...

Je contacte alors la Préfecture pour leur exposer le problème, évidemment ils sont surpris car jamais personne ne s'est plaint de la difficulté à obtenir un rendez-vous. On me conseille de rappeler, que de toute façon, il n'y a aucune raison pour que l'on nous refuse ce rendez-vous.

Quand je leur signale qu'il faudrait remettre à jour leur liste car certains médecins n'exercent plus ou d'autres ne sont plus agréés, la personne au bout du fil joue les étonnées, pour elle, cette liste est à jour !! Vous l'avez compris, je parle à un mur... J'ai tort, ils ont raison !!

Toutefois, on nous dit que le dossier peut tout de même être déposé à la date demandée, par contre, il sera traité uniquement à partir du moment où il sera complet.

Bon, c'est mieux que rien vous allez me dire, ça nous laisse un délai supplémentaire même si du coup, ça retardera aussi pour obtenir une réponse...

Dans la vie, quelle que soit la situation, faut toujours avoir un plan B...

23 octobre 2013

La dernière chance (1/2)

Et c'est donc reparti pour un tour, on a un sentiment de "retour à la case départ" mais on veut y croire, encore plus fort même qu'à l'habitude, et aussi parce que cette fois-ci c'est la Préfecture elle-même qui lui propose de constituer un nouveau dossier, peut-être que ça peut changer la donne, c'est ce qu'on se dit en tout cas...

Nous sommes conscients aussi que c'est sûrement sa dernière chance !

Dans cette nouvelle procédure, en plus des documents déjà fournis je ne sais combien de fois, un nouveau document est demandé, il s'agit d'une attestation médicale rédigée par un psychologue agréé, qui prouve qu'il est fragile psychologiquement vu les événements qu'il a vécu au KOSOVO dans sa jeunesse et qu'un retour là-bas serait pour lui un traumatisme supplémentaire. Je pense que c'est la pièce "maîtresse" de ce dossier.

Bien évidemment, vous vous doutez bien que cela ne va pas être facile d'obtenir cette fameuse attestation, ça serait trop beau ! Vous allez comprendre pourquoi :

La Préfecture demande donc une attestation médicale. Pour nous "aider", elle nous transmet une liste de médecins psychologues agréés qui exercent dans notre ville. Il suffit de prendre un rendez-vous auprès d'un de ces spécialistes et si tout va bien, il obtient ce document si précieux mais ça, c'est dans la théorie...et oui ! car comme chacun sait, il y a toujours un fossé entre la théorie et la pratique !

En effet, nous nous rendons compte que la coordination entre le corps médical et l'administration ne s'est absolument pas faite, je m'explique... Tout d'abord, dans cette liste, dans la petite dizaine de noms de médecins que nous avons (je précise que je les ai tous contactés), certains n'exercent plus (en temps normal, ça m'aurait faire rire), d'autres ne sont plus agréés par la Préfecture, et pour ceux qui restent, tous, je dis bien tous, ont refusé de lui fixer un rendez-vous, le motif donné : "nous n'avons jamais fait ce genre d'attestation" dans le cadre d'une aide à l'obtention exceptionnelle d'une carte de séjour"... Ben c'est sûr, puisque la Préfecture elle-même a reçu une nouvelle circulaire !! En gros, on tourne en rond !!!!

En plus de ça, n'oublions pas que nous avons une date butoir pour rendre le dossier complet sinon la Préfecture ne le prend pas en compte, donc c'est aussi une course contre la montre, vous imaginez bien là le stress au quotidien mais nous n’abandonnons pas, l'enjeu est beaucoup trop important...

 

22 octobre 2013

La petite pause musicale du Mardi 22 Octobre 2013

Johan, vous le savez, désolée si je me répète, est d'origine kosovare. Du coup, il m'a fait découvrir une langue au son mélodieux et une musique aussi bien authentique que remixée, j'ai aimé tout de suite !

Donc, pour apporter un peu de légèreté à ce blog, régulièrement, je vous ferai partager les morceaux qu'il m'a fait découvrir. Celui que je vous propose ce soir, c'est LE premier morceau qu'il m'a fait écouter lors de notre premier week-end. Que de merveilleux souvenirs qui me reviennent en tête quand je l'écoute !

Ce morceau est interprété par Lyric Master et 2Ton, deux artistes qui travaillent habituellement en solo, je vous les ferai découvrir au fur et à mesure de l'évolution de mon blog. Le titre c'est "Ose po, ose jo" qui signifie : "Ou c'est oui, ou c'est non". Evidemment ça parle d'amour, aaaahhhh l'amour, ce que c'est beau !!

Bon allez, je vous laisse écouter, j'espère que vous apprécierez autant que moi ! N'hésitez surtout pas à me faire part de vos commentaires !

Lyric Master ft. 2Ton - Ose PO Ose JO - 2012

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