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Sa vie... du BON côté !
3 novembre 2013

Un peu de "moi"

Une fois n'est pas coutume, et surtout parce que vous me l'avez demandé, dans ce nouveau billet, je vais vous parler de "moi"... Jusqu'à présent, je me suis mise volontairement en retrait car ce blog est principalement dédié à l'histoire de Johan et aussi, par la force des choses, à notre histoire, donc pour parler de moi seule, cela devient du "hors sujet", en plus j'avoue que je n'aime pas beaucoup parler de moi.

Lorsque nous nous sommes rencontrés, ça fera bientôt un an et demi, j'étais dans une période où, ironie du sort, je ne souhaitais pas faire de rencontre amoureuse suite à trop de déceptions, de désillusions (promesses non tenues, pas envie de s'engager, mensonges, etc...) qui se sont cumulées lors des deux dernières années qui ont précédé, et je préfère être toute seule que mal accompagnée, comme on dit.

Avant de rencontrer Johan, j'avais déjà eu une "première vie" :

J'ai connu plusieurs années auparavant celui qui allait devenir le père de mes deux petits anges que j'aime plus que tout au monde, deux beaux garçons ! Pour tous nos amis, nous représentions l'image du couple idéal, avec deux enfants, le chien puis quelques années plus tard, l'achat d'une maison (ça fait un peu cliché mais bon).

Et c'est après l'achat de cette maison que tout a basculé, j'ai commencé à ne plus avoir le moral, ne plus avoir goût à rien. Je ne comprenais pas pourquoi, j'avais tout pour être heureuse et pourtant je ne l'étais pas et j'avoue que j'en avais honte, je le vivais très mal, je culpabilisais même. Je ne sais pas pourquoi mais je ne me sentais plus à ma place, je ne pouvais pas l'expliquer mais je n'avais plus de sentiments amoureux envers mon compagnon (nous n'étions pas mariés), j'ai décidé d'allé consulter car je n'arrivais pas à me sortir de cette situation tant inattendue que dramatique et je sentais que toute seule, je n'arriverai pas à remonter la pente, je me trouvais dans une impasse...

Le verdict est rapidement tombé, je souffrais d'une grosse dépression, accompagnée d'une anesthésie sentimentale. Le fait d'avoir pu donner un nom sur mon état nous avait rassurés. D'après le psy, il était possible que l'achat de la maison ait été l'élément déclencheur, c'est très fréquent. Malheureusement, cela nous a été fatal, peu de temps après, c'était la séparation. L'année qui a suivi a été pour moi la descente aux enfers, je crois que de toute ma vie, je ne m'étais jamais sentie aussi mal dans ma tête, dans ma peau. Je vivais très très mal la situation, tous "nos" amis sont devenus "ses" amis, je me suis retrouvée toute seule, j'ai culpabilisé encore plus, j'avais le sentiment même d'être un monstre !! J'ai suivi un traitement quelques temps pour "m'aider" mais au lieu de ça, mes crises d'angoisse sont devenues beaucoup plus fréquentes. Je me souviens un jour avoir téléphoné à mon psy, en larmes dans la voiture, au bout du rouleau, lui demandant de m'aider, que c'était de pire en pire alors qu'avec le temps, j'aurais dû me sentir un peu mieux au moins. Il m'a conseillé alors de doubler les doses, ce que j'ai fait, mais ça a aussi doublé la fréquence de mes crises d'angoisse !! A force, je devais avoir une tête de "déterrée", au bureau, on me demandait si ça allait, je donnais l'impression que d'une seconde à l'autre, je pouvais m'écrouler, et moi-même je me sentais tourner au ralenti, un véritable cauchemar éveillée !!

Après des mois et des mois de conflit avec moi-même, j'ai trouvé la force de réagir. Le déclic ? Quand je me suis rendue compte que je risquais à présent de perdre mon travail ! J'ai décidé ce jour-là, de stopper net mon traitement (ce qui est vivement déconseillé et dangereux) et je suis allée à la pharmacie acheter des vitamines à base d'oligo-éléments ! Je sais, vu mon état, cela paraissait inconscient, surréaliste, pour ne pas dire absurde mais au bout de deux jours, j'ai commencé à ressentir leur efficacité. Et c'est à partir de ce jour-là que j'ai commencé tout doucement à remonter la pente...

Etrangement, pendant ces mois qui se sont écoulés, je me suis "transformée" physiquement, je me suis laissé poussé les cheveux, je suis devenue beaucoup plus féminine et plus "fashion" dans ma façon de me vêtir (j'ai commencé à porté des vêtements que jamais je n'aurais osé porter auparavant), je me maquillais, j'ai perdu du poids aussi et tout ça s'est fait naturellement, c'est ça le plus étonnant ! Je n'étais plus du tout la même en fait. Il y a eu un avant et un après, je me découvrais (ou redécouvrais), une renaissance en quelque sorte. Je me souviens un jour avoir croisé un couple d'amis dans une grande surface, ils ne m'avaient même pas reconnus, c'est pour dire !

L'année qui a suivi, je l'ai vécu comme une seconde jeunesse, j'ai commencé à sortir, de plus en plus, les nuits blanches, je ne les compte même plus, j'ai découvert une autre vie.

Avec mon ex-compagnon, nous nous étions mis d'accord pour une garde alternée pour les enfants, et j'ai trouvé que c'était un très bon compromis car ils ont besoin des deux parents. J'ai pu ainsi trouver un certain équilibre, j'avais la semaine où j'étais maman à 300 % puis la semaine où j'étais un peu l'ado-adulte qui se donnait le temps de s'épanouir et de grandir à nouveau.

Quand j'ai rencontré Johan, j'ai tout de suite senti qu'il était différent mais j'avais tout de même ce doute : il est plus jeune que moi (nous avons 14 ans d'écart, je fais plus jeune que mon âge mais quand même), il a juste envie de s'amuser, je ne vois pas pourquoi il voudrait se poser avec moi plus tard si ça marche entre nous, en plus je suis déjà maman, etc... Le soir de notre rencontre, nous avions tellement bien accroché que nous n'avons cessé de danser ensemble, des heures et des heures, jusqu'à l'aube, quelques pauses histoire de se réhydrater, nous nous sommes rapidement échangé nos numéros de portable, et avant que chacun ne rentre chez soi, il m'a juste dit que si je souhaitais le revoir, c'était à moi de l'appeler... Je lui ai demandé quelques mois plus tard ce qui se serait passé si je ne l'avais pas rappelé, il m'a répondu qu'il était quasi sûr d'avoir de mes nouvelles vu le très bon feeling entre nous mais si effectivement je ne l'aurais pas recontacté, il pense qu'il ne l'aurait pas fait non plus car il voulait être sûr que j'en avais vraiment envie (un peu compliqué, je vous l'accorde mais il y a une morale dans cette histoire : ne pas passer à côté du bonheur et foncer, prendre des risques, des fois ça paye !).

Je savais en moi-même que j'en avais très envie mais j'avais peur de souffrir encore, c'était la seule raison qui me faisait hésiter mais vu la soirée que nous avions passée, j'ai décidé de le rappeler le lendemain (Samedi) et de lui proposer de passer une nouvelle soirée ensemble. Il était tellement beau, tellement charmant, tellement drôle, tellement tout !! et en plus son petit accent me faisait craquer, pourquoi s'en priver, alors j'ai pris le risque...

Notre deuxième soirée s'est transformée en week-end puisqu'il est resté chez moi jusqu'au Dimanche soir. Pour la petite anecdote, je l'avais emmené dans un restaurant chinois. En souvenir de cette soirée, il avait inscrit son nom sur une des baguettes chinoises, ainsi que la date du dîner, en guise de porte-bonheur, je l'ai toujours gardée... Avant de se quitter le Dimanche soir, je lui ai posé une question qui me trottait dans la tête : es-tu d'accord pour que l'on se revoit dans deux semaines ? Et la réponse ne s'est pas fait attendre : ouiiiii, bien sûr !! Ce fût un soulagement pour moi !!

La semaine qui a suivi (j'avais mes enfants), nous avons passé toutes nos soirées au téléphone, on avait hâte de se revoir. La semaine suivante, nous n'avons pas attendu le week-end, je suis allée le voir dès le Lundi (nous étions à une soixantaine de kilomètres l'un de l'autre) et il m'a fait sa déclaration. J'avoue que j'étais tellement surprise que j'en ai eu peur en fait, lorsqu'il m'a avoué qu'il m'aimait, qu'il voulait se marier avec moi, avoir des enfants, c'est bête mais j'ai préféré le "calmer" en lui disant que cela n'était pas possible, cela ne pouvait pas être déjà de l'amour, de l'affection ou quelque chose comme ça, oui (je n'arrivais pas à trouver les mots) mais certainement pas de l'amour et qu'il allait trop vite pour moi. Juste après, j'ai regretté mes propos car je l'ai senti attristé mais j'ai voulu le rassurer en lui disant qu'on avait le temps, qu'il ne fallait pas se presser et que l'on verrait bien avec le temps où cela nous mènerait : si ça doit arriver un jour, ça arrivera. Quelques mois plus tard, lors d'une discussion, nous nous sommes rappelés ce moment-là et il m'a avoué que c'était vraiment de l'amour qu'il ressentait déjà mais il n'avait pas voulu me contredire pour ne pas me faire fuire.

Notre relation au fil des mois a évolué très vite je dois dire, du coup il a même fait la connaissance de mes enfants trois mois plus tard alors que je m'étais toujours juré que le jour où je rencontrerai le "bon", il devra attendre au moins six mois, voire un an, avant de connaître mes deux amours, comme quoi... mais on a attendu toute de même un bon mois pour officialiser (au départ il s'était présenté juste comme un ami ensuite il leur a déclaré lui même : j'aime votre maman, votre maman, c'est ma chérie !).

On était sur la même longueur d'ondes lui et moi. Des fois, juste par le regard, on communiquait et on se comprenait. On avait un gros point commun aussi, nous n'avions notre place nulle part, je m'explique : lui, né au KOSOVO, d'origine kosovare, mais vivait en ALLEMAGNE avant de venir en FRANCE ; moi, née en FRANCE, mais d'origine portugaise (mes deux parents sont portugais), j'ai demandé la double nationalité à mes 18 ans. Lorsque vous êtes partagés entre deux pays, difficile de trouver sa place. Moi par exemple, au PORTUGAL, j'ai toujours été vue comme la petite française, ici en FRANCE, on me considère comme une petite portugaise alors que j'ai ma carte d'identité française... mais bon, en ce qui me concerne, je n'ai jamais voulu choisir (d'où le choix d'une double nationalité). Pour moi, la FRANCE c'est mon pays car j'y suis née et que j'y ai toujours vécu, le PORTUGAL représente mes racines, mes origines, que je ne renierai jamais, bien au contraire, c'est une richesse de pouvoir connaître deux cultures différentes et d'avoir la chance d'être bilingue dès sa plus tendre enfance.

Par la suite, Johan a aussi évoqué l'envie de se marier avec moi et il m'assurait que ce n'était pas à cause de ses problèmes de papiers (même s'il aurait préféré que cela se passe dans d'autres circonstances bien moins compliquées mais il tenait trop à moi et voulait me prouver son amour envers moi). Si j'avais le doute, il attendrait que tout soit résolu pour me prouver que c'était par amour, et uniquement par amour. Donc j'ai préféré attendre "le bon moment" pour deux raisons :

  1. Je ne voulais pas d'un simple mariage à la mairie (qui réglerait aussi des problèmes de papiers), en comité plus que restreint (mariés + témoins) car les finances ne nous permettraient pas de célébrer un mariage comme toute femme peut en rêver. Il faut savoir que j'avais déjà refusé de me marier avec le père de mes enfants car nous n'avions pas la même conception du mariage, pour lui, ça se résumait en un simple repas de famille (juste les parents, frères, soeurs) alors que moi, je rêvais d'un beau mariage, simple mais beau quand même (je ne demandais pas non plus un mariage en grandes pompes) mais je voulais un mariage qui ressemble à un mariage, c'est quand même censé être l'un des plus beaux jours de notre vie (avec la naissance de mes deux bébés d'amour).

  2. Je ne voulais pas non plus penser que c'était pour régler ses problèmes de papiers, au fond de moi, je savais que cela n'était pas le cas mais il y aurait eu quand même toujours un doute.

Peut-être ai-je eu tort de ne pas accepter, en tout cas, je l'ai regretté le jour où il est parti...

 

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Commentaires
A
De rien, c'est normal que je réponde aux questions qui me sont posées et si ce blog est aussi un lieu d'échanges, je trouve ça super ! Merci beaucoup en tout cas pour l'intérêt que tu portes à ce blog, ça me touche beaucoup :)<br /> <br /> Je partage complètement ton avis, quelque soit notre âge (au moment de notre rencontre, il avait 24 ans et moi 38), quand on a la chance de rencontrer l'amour, on retombe dans l'adolescence ;) mais même si l'on a la tête dans les étoiles, il faut toujours garder les pieds sur terre !<br /> <br /> Merci, bon Dimanche à toi également !!
K
merci d'avoir donné plus de détails sur toi , ça permet de se rendre compte , que tu as un age mur et reflechi , et non une " jeunette qui a son premier amour ( comme on aurait pu le supposer en lisant tes recits :) <br /> <br /> bien qu'avec l'amour on se retrouve vite en adolescence lol <br /> <br /> bon dimanche :)
Sa vie... du BON côté !
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Sa vie... du BON côté !
  • Certains sont nés avec une cuillère en argent dans la bouche, d'autres pas... Certains sont nés du bon côté de la frontière, et d'autres, toujours pas... Et bien, malgré tout, il faut savoir prendre sa vie du bon côté !
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